Les épreuves écrites sont officiellement terminées pour tout le monde. Peu importe qu’elles se soient bien ou mal déroulées, une nouvelle échéance approche : le Grand Oral et sa préparation. Voici une tentative de réponse à vos interrogations quant aux échéances futures :
- Prendre quelques jours de VACANCES et combien de jours ?
- Quand tomberont les résultats des épreuves écrites ?
- Quand débuteront les épreuves d’admissions ?
- Comment débuter efficacement ses révisions du Grand Oral
- Comment réviser l’anglais ?
- Les notes des écrits seront-elles disponibles au moment des résultats des épreuves écrites ?
- …
Débriefing. Tout est terminé. Enfin presque. Disons que le plus difficile est derrière vous. Vous sortez de cette dernière épreuve lessivé dans tout les sens du terme. Vous êtes mi-figue mi-raisin, avec une impression d’avoir limité la casse ou de vous être pris une petit fessée quand même. Peut-être aussi que pour vous tout à fonctionner comme vous l’aviez prévu (rare sont ceux dans le dernier cas). Vos copies sont à présent entre les mains des correcteurs que l’on espère tous bienveillants dans ces cas-là. Maintenant, il va falloir prendre un petit peu de temps pour vous. Pour vous remettre de tout ça. De tout le stress accumulé depuis des semaines. C’est nécessaire, vital pour votre équilibre mental.
1 – Pas de remise en question. Ce qui est fait n’est plus à faire.
Dès les premières minutes qui ont suivi la fin de chacune des épreuves, vous avez été très nombreux à vous rendre sur les groupes et pages Facebook dédiées pour comparer vos réponses. Ce n’est pas une mauvaise chose mais cela ne doit pas durer. Maintenant c’est terminée. il faut passer à autre chose. Il faut aussi accepter que les prochains jours vont vous faire plonger dans un flou artistique (ou juridique) total. On aimerait sauter les étapes et se retrouver le 23 Octobre, jour des résultats d’admissibilités. Malheureusement, il va falloir patienter 1 mois 1/2. C’est une longue traversée du désert qui vous attend. Et c’est vrai que l’euphorie des écrits passée, une “légère” déprime peut vous gagner.
L’année dernière, même si c’était mon second passage, je n’étais absolument pas confiant à la fin de mes épreuves d’admissibilité. Tellement peu confiant que je n’ai presque rien fait jusqu’au jour des résultats. Et cela a duré 3 semaines. C’est long 3 semaines à ne rien faire. Tout ça parce que je n’avais pas confiance en moi et qu’à force de comparer mes réponses ou de les corriger, je ne voyais plus que mes erreurs. J’étais devenus incapable de reprendre un peu de confiance en moi. Du coup, au lieu de me remettre progressivement dans les révisions pour les épreuves orales (nous avions des oraux de spécialité “à l’époque”), je n’ai jamais réussi à m’y remettre. Assis à mon bureau, je faisais défiler les pages de mon bréviaire de libertés fondamentales sans aucune conviction. C’est au moment où j’ai su que j’étais admissible qu’un éclair de lucidité m’a traversé. Il a fallut mettre les bouchées doubles en travaillant jour et nuit, dans un état de stress que je vous laisse imaginer. Ne faites pas ça.
2 – Du repos.
Il est venu le moment pour vous de décompresser. Vous êtes à peu près tous d’accord là dessus. Là où cela coince c’est de savoir combien de temps s’arrêter.
Je crois qu’il ne faut pas s’arrêter trop longtemps. Le principal c’est de garder une dynamique de travail mais certainement pas au même rythme que celui que vous avez depuis quelques jours. Vous pouvez vous arrêter au moins jusqu’à dimanche sans problème. En revanche, au delà, d’une semaine sans rien faire, il sera de plus en plus difficile de s’y remettre et cela de manière exponentielle.
En résumé : une bonne semaine de repos et après on commence gentiment à s’y remettre en effectuant une petite actualisation (j’essaye dans les prochains jours de vous proposer un listing des décisions ou thèmes importants évoqués durant l’année 2017).
A partir de lundi prochain, vous pouvez commencer progressivement à rouvrir vos cours de libertés fondamentales. Cela peut débuter doucement par la création d’un listing des décisions rendues en droit interne et externe en 2017 pour vous orienter par la suite dans vos révisions. Les questions au Grand Oral sont essentiellement fondées sur l’actualité écoulée durant l’année. Progressivement courant du mois de septembre, vous allez pouvoir rouvrir vos bréviaires, le Cabrillac ou le Guinchard (petite préférence pour le Cabrillac sur lequel j’ai travaillé l’année dernière).
3 – Quand tomberont les résultats des épreuves écrites ?
Contrairement à une légende qui circule, la date est parfaitement connue. Pour bien comprendre, il faut combiner les articles 1 et 6 de l’arrêté du 17 Octobre 2016 fixant le programme et les modalités du CRFPA;
L’article 6 vient préciser que “les résultats d’admissibilité sont publiés le même jour par tous les centres d’examen 10 jours avant le début des épreuves orales d’admission“.
Or, l’article 1 précise également que “les épreuves d’admission débutent le 2 Novembre de chaque année ou le premier jour ouvrable qui suit..”
Le 2 Novembre tombe cette année un Jeudi. Si l’on remonte 10 Jours avant cette date, cela signifie que les résultats d’admissibilité seront publiés le 23 Octobre 2017 et cela, dans tout les IEJ de France métropolitaine et ultramarin.
4 – Les candidats pourront-ils avoir connaissance de leurs notes ?
Rien n’est indiqué à ce sujet. Je sais que l’année dernière, certains IEJ transmettaient les notes, ou du moins la moyenne des épreuves écrites au moment des résultats d’admissibilité. D’autres non. C’était le cas de mon IEJ. Je suis persuadé que vous n’aurez pas le détail de vos notes cette année. Vous saurez juste si vous êtes “ADMISSIBLE” ou “AJOURNEE” via une liste diffusée par votre IEJ.
Je crois que c’est plutôt une bonne chose. En effet, imaginez que vous obtenez 10,05 aux épreuves écrites. Ok, vous êtes admissible mais quel sera votre état d’esprit pour continuer vos révisions déjà entamées ? A coup sûr, vous allez déprimer encore plus, stresser encore plus.
Au contraire, vous obtenez 14/20 aux épreuves écrites. Félicitation, c’est une excellente moyenne. Vous aurez dans ce cas peut-être tendance à vous relâcher et à penser que l’obtention du CRFPA est déjà acquise. C’est une réaction plutôt normale rassurez-vous.
Ne pas connaître sa note, c’est partir sur de nouvelles bases. Je suis admissible, je suis profondément heureux, je vais travailler encore plus pour réussir ce foutu examen. C’est cette réaction que j’ai eu lors de mon résultat d’admissibilité. Même si je n’avais pas connaissance de mes notes, je savais pertinemment que je n’avais pas brillé aux écrits. Je me suis juré de ne pas fléchir et de réussir.
5 – Quand débuteront les oraux ? (Grand Oral et Anglais)
Tout ce que l’on sait, c’est que les épreuves débuteront à partir du 2 novembre 2017.
Entre cette date et l’annonce des résultats définitifs, le 1er décembre, tout est à l’appréciation des IEJ. Ce sont eux qui organisent les oraux. Ils déterminent donc les sujets mais également les dates et les ordres de passages. Vous pouvez donc très bien vous retrouver à passer le Grand Oral le 20 Novembre voire même le 30 Novembre.
6 – Le moment de choisir UN seul manuel pour ne pas s’éparpiller
Clairement il va falloir vous concentrer sur une seule source. Ce n’est plus le moment de s’éparpiller car le programme de libertés fondamentales est vaste. Vous allez devoir découvrir ou redécouvrir certains pans du droit inconnu (volontairement? 😉 ) pour vous :
- le droit du travail
- le droit social
- le droit pénal
- le droit des biens
- le droit administratif
- le droit de l’UE
- …
Pour réviser les principes de bases, je vous conseille vraiment les carrés rouges. C’est largement suffisant si vous avez à côté un bon manuel et peut-être vos fascicules de prépa.
En résumé : ce dont vous avez besoin pour réviser :
- des “carrés rouges” pour réviser les matières qui se prêtent aux LF. Si ce n’est pas un carré rouge, il faut vraiment un cours synthétique (vous avez aussi les LexiFiches)
- Un bon manuel de LF (Petit conseil pour le Cabrillac. Pour la culture juridique (“petite” nouveauté 2017, je vous avait déjà parlé d’un manuel aux éditions LGDJ ici )
- Si vous êtes en prépa : un fascicule de cours
- Une fiche d’actualisations des décisions importantes prises en matière de liberté publiques. ( cf le blog de Roseline Letteron qui doit être votre BFF jusqu’à la fin de l’année : ici )
- Les textes importants : on en reparlera certainement mais vous devrez connaître sr le bout des doigts les articles de la Constitution (au moins l’article et son thème) mais également les articles de la Convention Européenne des droits de l’homme et les différents protocoles. (la base des libertés fondamentales). Je vous joint ici la Convention en format PDF : Convention_FRA
On reparlera des codes, recueils et textes que vous pouvez emmener le jour de l’épreuve (la fameuse valise de code) mais pouvez déjà vous procurer l’Oberdorff (c’est comme ça qu’on dit^^) qui sera l’accessoire indispensable de votre préparation. Il regroupe les textes les plus importants au regard des DLF et il est autorisé pour le Grand Oral. Il est primordial d’avoir déjà révisé avec pour être le plus efficace le jour de l’examen. LexisNexis a également sorti un Code des Libertés Fondamentales autorisé à l’examen mais je ne connais pas son contenu.
7 – Et l’anglais dans tout ça
Je sais que même si cette épreuve est affectée d’un coefficient 1 (comparé au coefficient 4 du Grand Oral), cette matière vous inquiète. Elle peut même vous énerver. Pourquoi sanctionner l’examen du CRFPA d’une note d’anglais ? Je cherche encore la réponse…
Là aussi cette épreuve sera organisée par votre IEJ et il est tout à fait possible que les modalités de l’examen soient différentes d’un IEJ à l’autre :
- étude de texte
- cas pratique
- dissertation
- …
Comment se préparer à cet examen ? L’année dernière, j’avais fiché le vocabulaire juridique des cours que nous avions suivi à l’IEJ. Nos cours d’anglais étaient divisés en thèmes traitant d’une actualité anglo-saxonne (mariage / prison/ GPA).. Des thèmes assez proches des Libertés fondamentales finalement.
Lors de mon épreuve, j’avais tiré au sort un texte (je n’ai plus souvenir du thème). J’avais ensuite 30 minutes pour préparer un commentaire de ce texte et l’exposer ensuite devant l’examinateur. (un plan rapide pour montrer vite fait que l’on savait organiser nos idées même en anglais était un plus). Quelques questions avaient ponctué l’entretien (bien laborieux je dois vous l’avouer).
Maintenant tout dépend de votre IEJ qui devra, si ce n’est déjà fait, vous indiquer les modalités de l’examen d’anglais.
L’important pour cet examen : avoir un peu de vocabulaire juridique. Là aussi, j’essaierais dans les prochains jours de vous diffuser ma liste de vocabulaire à partir de laquelle j’avais travaillé.
***
Pour le moment, je vous encourage à vous reposer. Je me répète, c’est indispensable. Même si vous êtes déçu de cette première échéance, qui ne s’est peut-être pas passé comme le vous le voudriez, ce repos est mérité.
A très vite !
Bonjour,
Tout d’abord un grand merci pour votre site qui est d’une très grande aide (idem pour le compte twitter 🙂
Une petite question, vous dites “des « carrés rouges » pour réviser les matières qui se prêtent aux LF.”, alors vous avez cité certaines matières qui se prêtes aux LF, mais pourriez-vous nous lister toutes celles qui vous passent par la tête ou que vous avez révisées pour le grand O ? (je n’aurais pas pensé au droit des biens (stupide je sais…:) )
Merci
cordialement 🙂
Bonsoir Johanna ! Je vais essayer de le faire dans le prochain article sur les ouvrages indispensables pour le Grand Oral ! 😉