C’est une question qui m’a été posée et que je me suis posée également début 2016 lorsque j’ai débuté mes révisions.
Je m’étais donné le choix entre deux blocs : IEJ + Stage ou Prépa semestrielle + IEJ. J’ai choisi le second bloc pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il s’agissait de mon deuxième passage. Je voulais maximiser mes chances et j’ai choisi de combiner la prépa et l’IEJ. Il est aussi très important de conserver un “pied” dans votre IEJ. Vous gardez ainsi le contact avec vos compagnons d’infortune.
Même si en 2017 les sujets ont été nationalisés, vos professeurs qui vous enseignent les cours seront certainement vos correcteurs bien que l’article 4 de l’arrêté d’Octobre 2016 indique que “Les examinateurs et les membres du jury ne peuvent enseigner simultanément dans une formation publique et privée préparant à l’examen d’accès aux centres régionaux de formation professionnelle d’avocats au cours de l’année universitaire au titre de laquelle l’examen est organisé et l’année universitaire précédant celle-ci”. (je ne vois pas comment cette règle va être applicable notamment dans les petits IEJ). A ce sujet, n’hésitez pas à vous renseigner tôt pour connaître vos correcteurs dans chacune des matières. Vous connaîtrez ainsi leur niveau d’exigence et les détails auxquels ils accordent de l’importance. Faites également tous les examens prévus à cet effet. C’est le seul moyen encore une fois d’être corrigé par celles et ceux qui vous corrigeront lors de l’examen.
Ensuite, c’est peut-être un peu moins vrai pour 2017, j’avais l’impression que le stage me serait peu utile pour le CRFPA. Cela s’est révélé vrai pour ma matière de spécialité. Au final, nous avions eu un cas pratique très classique, très théorique et de ce fait, très loin des préoccupations pratiques d’un avocat. Beaucoup m’ont pourtant conseillé le stage me ventant les bienfaits d’une vraie plus-value, à condition d’avoir un stage intéressant et non pas le stage “machine à café” (entendez pas là un stage qui se résume à alterner entre votre bureau et la photocopieuse et qui doit être une véritable torture).
Organiser stage annuel et révision :
Dans l’organisation, le stage et les révisions se combinent très bien. Certains ont le CRFPA alors qu’ils travaillent à l’extérieur durant l’année. Il suffit d’être organisé et également, c’est un plus, d’être en stage dans un domaine qui sera en rapport avec les matières choisies au CRFPA. Vous pouvez demander à votre maître de stage de vous former sur des dossiers relatifs aux épreuves que vous aller passer lors de l’examen.
Ce qu’il faut comprendre, et cela vaut également si l’on a un emploi durant l’année du passage du CRFPA, c’est qu’il faut au maximum capitaliser sur votre stage/emploi effectué durant l’année. Si vous êtes en stage dans un cabinet et que vous traitez principalement du contentieux, vous pourrez déjà vous dégager du temps pendant vos révisions sur les questions de procédures.
Attention également à vos horaires. Il faut aussi savoir s’arrêter. Ne sortez pas du cabinet à 22h et imposez vous des horaires raisonnables. Dès l’entretien avec votre maître de stage , exposez-lui votre situation : vous êtes en année de préparation du CRFPA et vous avez donc besoin de temps pour réviser. Il serait dommage d’arriver fatigué à la fin de votre stage en Juin, sans avoir révisé le moindre cours. Si vous pensez pouvoir le faire, je vous arrête tout de suite et je pense que c’est une très mauvaise idée. Pour des horaires de bureau, privilégiez le stage en entreprise.
Bannir le stage estival :
Si vous avez le choix (ce qui est rare en fin de M2, où l’on a souvent un stage final), je vous déconseille de faire un stage l’été prochain (où alors, dernière limite, en Juin). Je pense vraiment que stage et révision en Juillet/ Août ne sont pas compatibles et à fortiori en 2017 avec le programme proposé. (d’autant plus qu’en août, la plupart des avocats sont en vacances et que le cabinet tourne au ralentit donc le bénéfice est réduit à zéro)
En 2015, lors de ma première présentation, j’étais en stage jusqu’à la mi-juillet (avec un mémoire à soutenir dans le même temps). Je fanfarronais au départ, pensant réussir à combiner mes révisions le soir et le stage dans la journée. Je m’imaginais que le stage serait une vraie plus-value pour moi et finalement l’examen était très théorique et pas en rapport avec mon stage. Je sortais le soir à 19h30 – 20h (ce qui n’est pas considéré comme tard en cabinet) et je n’avais aucune motivation à bosser le soir.
Un stage en 2018, une vraie plus-value?
Vous le savez sans doute déjà mais en 2018, les épreuves de procédures et de droit des obligations du CRFPA pourront très bien porter sur un cas pratique, un commentaire d’arrêt, un commentaire de texte ou une dissertation (au vu des textes officiels). En effet, l’épreuve de cas pratique dans toutes les matières était réservée à la seule année 2017.
Aussi, penser que le stage pourrait être utile pour les épreuves du CRFPA est peut être moins vrai pour 2018.
En résumé, un stage en 2018 peut s’avérer moins utile qu’en 2017. Privilégiez un stage inférieur à 6 mois. il faudrait vous arrêter en Juin pour ne plus vous consacrer qu’à vos révisions. Axez votre recherche de stage en fonction de votre choix de matières.
Le stage et l’IEJ
Pour concilier votre stage et l’IEJ, il faut avant tout que vous puissiez vous inscrire en candidat libre. En effet, à l’IEJ, vous êtes contraints d’assister à certains cours, d’effectuer des devoirs sur table (un peu comme n’importe quel M2..) Aussi, même si le programme est ultra-light, je ne vois pas comment cela est conciliable.
Sachez que de nombreux IEJ proposent une simple inscription au CRFPA. Vous n’êtes dès lors pas obligé de suivre les actualisations.
Les petits boulots dans tout ça ?
Pour me payer ma prépa semestrielle, j’ai dû travailler en Décembre 2015 et en Janvier 2016. (la prépa débutait début février). Pendant ces 2 mois, je n’ai absolument pas pu réviser. Donc pas de panique pour celles et ceux qui travaillent pendant les fêtes (et à qui je souhaite bon courage). Comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai véritablement débuté ma préparation qu’en Février.
Pour ceux qui n’ont pas le choix de travailler durant l’année de préparation, il va falloir être très bien organisé. L’organisation sera le point clef de votre réussite. Au mieux, essayez d’obtenir un temps partiel. Les jobs étudiants sont souvent des métiers éreintant nerveusement (serveur, caissier..) qui sont difficilement conciliables avec l’année qui vous attend. Sachez dire non de manière générale pour vous ménager. C’est aussi VOTRE année !